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Nexia Praams

Faire vivre mon roman

Photo de Caio provenant de Pexels

Dans mon précédent article, je parlais du point final et c’est vrai, mon roman Nexia Praams est terminé. En revanche, ce qui commence à présent c’est un parcours dont j’ignore les contours et qui a pour but de faire vivre mon roman.

J’écris régulièrement depuis l’âge de 13 ans avec une intensité variable selon les périodes de ma vie. Tout au long de ces années, je me suis souvent demandé pour quelle raison j’écrivais et pour qui je le faisais. Après toutes ces années, je suis arrivé à la conclusion que j’écris fondamentalement pour exprimer une facette de ma personnalité qui autrement resterait muette.

Comme je le disais dans un de mes précédents articles, ma sensibilité joue un rôle essentiel. En effet, toutes les idées qui jaillissent dans mon esprit ne deviennent pas des récits. Certaines restent au stade d’ébauche, d’autres réapparaissent plus tard, mais pour qu’une idée se métamorphose en récit, elle doit toujours éveiller chez moi des émotions, des sensations.

Pour qui j’écris ? Même s’il est clair que j’écris avant tout pour exprimer ma sensibilité, il est tout aussi clair que le désir de partager le fruit de ce travail créatif est également présent. Écrire est un acte plutôt solitaire qui devient collectif lorsque d’autres personnes prennent connaissance de l’oeuvre. Pour moi, cette étape représente un moment très important. Si mes écrits ne sortaient jamais de leur tiroir, j’aurais en moi un sentiment d’inachevé.

C’est donc intéressant de réaliser que la création d’une oeuvre ne s’arrête pas à l’oeuvre en tant que telle, qu’elle implique aussi une forme de visibilité sans laquelle l’oeuvre resterait dans une sorte de léthargie ou d’hibernation. Après toutes ces années d’écriture, j’ai compris que faire vivre mes écrits revient aussi à me rendre visible, à sortir de l’ombre. Et cela me demande un effort tout différent.

Avoir un site sur Internet, alimenter un blog ou tout simplement parler de mon activité d’écrivain n’est de loin pas la chose la plus simple pour moi. La visibilité ne s’est pas tout de suite imposée à moi comme une évidence. Elle est le fruit d’une réflexion intérieure qui touche beaucoup d’aspects de ma personne.

Écrire c’est révéler une part de moi-même. Faire vivre mon récit c’est accepter de me rendre visible, de sortir de l’anonymat. Le point final n’est finalement que le début d’une autre étape.

A bientôt!